Surnommée la Perle du désert, la grande oasis de Tighmert, située à 12 kilomètres de Guelmim, à la porte du Sahara occidental, est un éco système d’un extrême fragilité. Lieu de vie de 700 familles, anciens nomades sédentarisés ou semi sédentaires, Tighmert offre une immersion dans la culture nomade de cette région.
Il y a quelques années encore, cette oasis plantée de centaines d’hectares de palmiers état considérée comme le grenier de la région. Grâce à ses diverses sources d’eau et à son réseau d’irrigation traditionnel, les jardins de l’oasis produisaient des légumes, tomates, pommes de terre, carottes, navets et courgettes et des fruits : grenades, olives, figues et dattes.
La sécheresse qui sévit depuis 10 ans a affaibli les eaux des sources, le changement climatique qui ensable les ruelles, mais surtout les grosses entreprises agricoles, marocaines ou étrangères de culture de bananes et d’avocats destinées à l’exportation ont fini d’assécher les sources. Depuis 3 ans aucune goutte d’eau ne provient des sources. Les nappes phréatiques diminuent et creuser un puit oblige à chercher l’eau à 60 mètres de profondeur alors qu’il suffisait de 30 mètres il y a quelques temps. Seuls les puits collectifs abreuvent l’ingénieux système de canaux d’irrigation de l’oasis.
Toutefois, le seul espoir réside dans le barrage Fask, dont les travaux sont en cours d’achèvement, affirme Mhamoud, un habitant de Tighmert, les autorités locales «ont promis d’irriguer l’oasis à partir de l’eau du barrage» dans l’espoir de voir ce patrimoine ressusciter.
Le tourisme qui se développe à Tighmert est un tourisme respectueux et durable. Le guide et ses habitants vous feront découvrir la construction des murs en bendi des maisons traditionnelles qui protègent du froid comme de la chaleur, un jardin botanique, la miellerie, la production de fromages au lait de chamelle.
Vous pourrez voir également deux musées consacrés à la culture des nomades sahraouis.
La Kasbah « Caravanserail » et le Musée mémoire des nomades.
Les visiteurs pourront y admirer de remarquables collections d’objets traditionnels : entonnoirs en bois d’acacia, soutiens pour chamelles, mixeurs en cuivre et poteries datant du XVIIe siècle.
Si tu chantes la beauté,
même dans la solitude du désert,
tu trouveras une oreille attentive.
Khalil Gibran